Kassav
De Zouk Band
Kassav’ bestaat ondertussen ongeveer net zo lang als het aantal platen dat onder hun naam is uitgebracht. En dat ligt boven de 30. Het zevental Francophonen, oorspronkelijk afkomstig van de Caribische eilandjes Guadeloupe en Martinique besloot eind jaren `70 hun favoriete muziekstijl Carnival (Zuid-Amerikaans carnaval) in een moderner jasje te steken. Deze swingende versie met kompa, salsa, calypso en zelfs rockinvloeden bleek enorm aan te slaan en een heuse nieuwe muziekstijl was geboren: Zouk.
Na meer dan 30 jaar blijkt Zouk nog lang geen uitgekauwd genre en weten deze feestbeesten nog steeds wereldwijd de heupjes aan het swingen te krijgen.
KASSAV’
LE GROUPE LEGENDAIRE, INVENTEUR DU ZOUK
"Le groupe antillais Kassav` a influencé en partie la musique du disque [Amandla] sur lequel Marcus Miller, Tommy LiPuma et moi travaillons."
Miles Davis
Six ans après leur dernier opus et quatre ans après avoir rempli le Stade de France,
Kassav revient avec un nouvel album.
Présenté comme l`album qui renoue avec le style de leurs débuts, cet album en hommage à Patrick Saint Eloi nous ramène au son du gwoka dans les Zouk antillais. L’élaboration de l’album a débuté en Avril 2012 à St Domingue (où le groupe recevra le mois prochain un award pour l`ensemble de sa carrière. L`enregistrement s`est ensuite poursuivi à Paris, en Martinique, Guadeloupe, Nouvelle Calédonie pour finir par être mixé sur l`île volcanique de Santorin, la mythique Atlantide. L’influence du Zouk de Kassav` est immense : de Miles Davis à Wyclef Jean, leur musique a conquis la planète entière, en devenant aujourd’hui le style musical numéro 1 en Afrique Lusophone et bientôt au Brésil.
Aujourd’hui c’est à Kassav d’être influencé par Kassav.
Kassav – Sonjé
En créole, tous les mots peuvent prendre plusieurs sens. Le verbe sonjé, par exemple, qui peut évoquer la rêverie nostalgique comme la réflexion intense qui précède l’action. C’est à dessein que Kassav intitule Sonjé son nouvel album. Ce seizième opus est à la fois placé sous le signe du souvenir de Patrick Saint-Éloi, ancien chanteur du groupe disparu en 2010, et dans l’exigence d’un regard conscient sur la situation du « pays » – Guadeloupe, Martinique et la vaste île de la diaspora antillaise.
Tous les amoureux du zouk seront emplis de la mélancolie heureuse de la chanson Sonjé PSE, dans laquelle son « frère » Jean Philippe Marthély remémore Patrick Saint-Éloi, ses immenses chansons et sa personnalité : « Mwen ka sonjé tou sa nou partajé / Nou té ni menm laj, menm rev, épi menm pasion / Pou té vréyé zouk-la monté / I chanté pawol ki fè moun révé » (« Je me souviens de tout ce qu’on a partagé ; nous avions le même âge, le même rêve et la même furie de faire s’élever le zouk, et il a chanté des paroles qui ont fait rêver les gens »). Et, en fin d’album, Jean-Claude Naimro chante Avè on si sur un texte de Patrick – « E si avè on si, mwen pé chanjé le mond / An kapab arété tan-la / Pou vou » (« Et si je peux changer le monde avec un si, je suis capable d’arrêter le temps pour toi »).
Une fois encore, c’est en dansant que Kassav tend le miroir aux Antillais d’ici et d’ailleurs, comme avec Péyi-la bel, dans lequel Jocelyne Béroard clame l’urgence d’une réflexion collective et individuelle : « Nou ka kouri-monté-désann pa ka menm sonjé / Gadé wè sa ki ni si koté (…) Soley-la ka kléré annou fè an pozé / Wè an koté nou pa dousiné » (« On court, on monte, on descend, on ne réfléchit pas, on ne regarde pas autour de nous ; le soleil brille, arrêtons-nous, prenons soin de ce qu’on néglige »). Voilà qui est hédoniste et sobrement politique à la fois, tout comme Lakansiel, chanté par Jacob Desvarieux sur un texte de Dominik Coco : « Yonn di ni pliziè koulè / Adan lakansiel / Kè yo pa mélanjé / Wi men sé liannaj a yo tout / Ki ka fè si lakansiel bel / Menm si yo pa miganné » (« Quelqu’un a dit que les diverses couleurs de l’arc-en-ciel ne se mélangent pas ; mais c’est l’union de toutes ces couleurs qui fait la beauté de l’arc-en-ciel, même si elles ne se mêlent pas »).
Conscience, toujours… En l’année du centenaire de la naissance d’Aimé Césaire, Kassav confirme que la musique populaire est un vecteur central pour l’identité antillaise, en conversation avec toutes les cultures du vaste Tout-Monde cher à Édouard Glissant, le grand poète de la créolité qui les admirait. D’ailleurs, Patrick Chamoiseau, prix Goncourt, n’avait-il pas écrit une chanson pour eux il y a quelques années, conscient de toucher autant avec Pa ni pwoblem à la radio qu’avec ses livres en librairie ?
Musicalement, Jacob Desvarieux, Jocelyne Béroard, Jean-Philippe Marthély, Jean-Claude Naimro et Georges Décimus ne sont pas pour rien les pionniers du zouk : ils continuent d’en donner le pouls et d’en écrire l’histoire. Une fois de plus, les fans retrouveront la couleur Kassav, la puissance phénoménale des rythmiques, le brillant de la production. Et ils seront surpris par des compositions aux structures audacieuses, par des incursions dans des territoires neufs, comme les échos de rock dur dans Ba mwen fos ou la tournerie meringue de Hélé. Il est vrai que l’album s’est écrit à Saint-Domingue, au pays du meringue. Puis Kassav s’est installé au Studio de la Seine, avec le fidèle Didier Lozahic aux manettes, avant que tout le monde ne s’envole pour l’île grecque de Santorin pour mixer au Black Rock Studio – le groupe n’aime pas travailler trop loin de la mer…
Et cela fait seize albums. Seize albums de Kassav et une quarantaine de disques solo sortis par tous les membres du groupe, des dizaines de milliers de kilomètres parcourus chaque année par un never ending tour qui a déjà parcouru toute la terre à l’exception de la Chine et de l’Australie, des millions d’albums vendus et des dizaines de millions d’albums piratés partout dans le Tiers monde et les banlieues d’Occident… Une position unique sur le planisphère des musiques, et que les Français ne comprennent pas toujours. Car Zouk-la sé sèl médikaman nou ni de Kassav a pour la Caraïbe, l’Afrique et l’océan Indien la même valeur révolutionnaire que Satisfaction ou Heartbreak Hotel. Car Jacob, Jocelyne, Jean-Philippe, Jean-Claude, Georges et – évidemment ! – Patrick ont une popularité de Beatles des peuples du Sud. Une puissance, une gloire, une mission qui parlent à la fois au cœur et à l’esprit. Pour bien comprendre, on peut utiliser un seul mot : Sonjé.
BERTRAND DICALE
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http://www.kassav30ans.com http://www.myspace.com/kassav https://www.facebook.com/kassavofficiel http://www.youtube.com/kassav97 |
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